Pourquoi le sexe ?
La question semble absurde tellement la reproduction sexuée est répandue dans la nature. C’est justement cette grande fréquence qui pose depuis Charles Darwin un problème épineux à la théorie de l’évolution.
Pourquoi ? Parce que la reproduction sexuée diminue d’un facteur deux l’efficacité de la reproduction. En termes darwiniens, c’est énorme. C’est ce que l’on appelle le « coût des mâles », d’autant plus grave que la sélection naturelle tend à équilibrer le nombre de mâles et de femelles dans les populations. Les mâles, en effet ne servent à rien. Ne donnant pas directement naissance à des descendants, ils sont fonctionnellement stériles, et la moitié de la population est « gâchée »
Théoriquement, donc, si, dans une espèce, certaines femelles pouvaient donner naissance à des descendants sans mâles (on appelle cela la parthénogénèse), ce caractère devrait se répandre rapidement et écraser en nombre les formes sexuées en quelques générations.
Alors ? Qu’est-ce qui a permis à la reproduction sexuée de gagner la partie si largement ? On fera le tour des hypothèses actuelles et de leur vraisemblance.